Yula S
En quelques lignes...

Après avoir officié pendant près de 15 ans, et parcouru l’Europe au sein de Sebkha-Chott, en tant que « batteuse irrésistible », revisitant d’innombrables styles (hip-hop, metal, electronica, jazz, musiques afro-cubaines, musiques des Balkans…), il termine cette aventure sous forme d’apothéose, en participant à l’interprétation de « Thing Fish », comédie musicale de Frank Zappa, dans le cadre des Zappanales 2013, en Allemagne.

Du fait de son attrait pour les musiques d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient, sa palette s’enrichit de multiples percussions : métaux (gongs, bols, cymbales), peaux (daf, duff, tamburello, deholla, davul), bois (castagnettes, guimbarde vietnamienne), végétaux (haricots flamboyants, balais), cordes vocales (konakol, percussion vocale d’Inde du Sud) et divers objets de récupération, partant du principe que « tout est musique ». Il les met ainsi au profit de plusieurs ensembles de musiques et de danses traditionnelles.

Il collabore avec l’Ensemble Consonance, Ezra, Fred Gastard, Matthieu Metzger, ainsi qu’avec la compagnie de danse hip-hop, X-Press. Il joue dans le spectacle estival « L’Ombre du Manteau », créé en 2016, à l’Abbaye de Marmoutiers (37), sous la direction de Joël Grare.

Yula S se consacre actuellement à l’élaboration de son spectacle solo, une façon d’exploiter toutes les cordes de son arc : percussions en tous genres, batterie préparée, voix, machines et peinture…

Discographie sélective :
 Joël Grare - "Des pas sous la neige" (sortie prévue fin 2017 / Alpha)
 CiuC (Musiques traditionnelles et improvisées des Pays d’Europe de l’Est / autoproduction)
 Mayren (Pop Folk / autoproduction)
 Sebkha-Chott (5 albums / Violent Hip-Hop Glauque Metalloïde des Balkans / Musea Records)

Enfance
en mode "Sempé"

Entre les voyages à la neige baignés de Supertramp, les trajets jusqu’à la Mémé au rythme de Dire Straits, les Starway to Heaven à la gratte sèche du grand frère au pied du lit, les écoutes mystiques d’Ummagumma au coucher, les danses énervées sur le lit des parents en écoutant AC/DC le matin et les boeufs folks l’après-midi, le petit Yüla à peine âgé de 7 ans était déjà accro à la musique.

Après avoir défoncé toute la batterie de cuisine familiale et étalé des boîtes de conserves vides dans tout le jardin, le petit Yüla entendit un jour sa grande soeur demander à ses parents s’ils pouvaient l’inscrire à l’école de musique municipale. Il courrut alors vers eux et dit :

Et moi ?! Et moi ?! Et moi ?!!!

Tu veux faire de la musique ? Et tu choisis quel instrument ?

La BATTERIE !!!!!

Et c’est ainsi que le petit Yüla se retrouva à l’âge de 7 ans en cours de solfège pendant un an, sans pouvoir toucher le moindre instrument. A l’issue de cette épreuve, on lui demanda l’instrument de sa prédilection... ou plutôt, avant ça, on lui conseilla la clarinette car c’était un instrument formidable. Un peu aussi parce qu’il en manquait cruellement dans l’orchestre d’harmonie mais le professeur avait eu la présence d’esprit de ne pas encombrer le petit Yüla avec ce genre de détail.

Bon, tu ne veux pas faire de clarinette... Que choisis-tu alors ?

La BATTERIE !!!!!

Il n'y a pas de cours de batterie. Ce sont des Percussions Classiques.


Et c’est ainsi que le petit Yüla se retrouva derrière un tambour aussi grand que lui et appris enfin où se situaient tous les monuments aux morts de la ville.

Le petit Yûla devenu adolescent, prit énormément de plaisir a jouer des timballes ou des claviers à percussions à travers les tubes de Morricone, Cosma, etc., au sein des divers orchestres benjamin, d’harmonie, et symphonique. Mais qu’elle ne fût pas sa joie, quand à l’âge de 14 ans, on lui proposa d’intégrer le Big Band de l’école voisine !!

Cette fois-ci, ça y était ! Le petit Yüla faisait vraiment de la batterie derrière un orchestre de jazz !

Fin de l'adolescence
en mode "Alain DeLoin"

L’année de sa Terminale, Yüla Deloin abandonna son parcours classique en pleine préparation du Prix, pour se consacrer à la batterie. Yüla Deloin prît alors des cours au Mans avec celui qui devint son Maître (rien que ça !), Dominique Metais alias Metos.

Yüla Deloin se souviendra toujours de cette période si riche en découvertes. Un enthousiasme réciproque animait le Maïtre et son disciple !

Tu vois, Yüla, quand tu commences une improvisation, c'est comme Picasso devant sa toile blanche. Il commence par un trait ici, qui l'invite à en faire un autre là. Et l'oeuvre appelle l'oeuvre. C'est un processus qu'on ne peut pas prédire totalement. Picasso ne sait pas plus quel visage aura son tableau qu'un Max Roach ne sait où son chorus va l'emmener...

Metos a également renforcé chez Yüla Delouin son amour de la facture d’instrument, qui rapidement l’a conduit à une forte propension au bricolage.


Parallèlement, Yüla Deloin avait commencé à jouer dans son premier groupe de Wock ! The Funky Juice of Kiwiridoo puis Meishan. C’était parti. La musique était devenue une raison d’être pour Yüla Deloin !

Cela n’empêcha pas le jeune Yüla Deloin de s’inscrire en DEUG de Biologie l’année suivante (1999). Scolaire de nature et par pur peur du risque [1], il lui semblait important de faire des études.

Yüla Deloin en profita pour intégrer le Big-Band Universitaire du Maine. On y interprêtait du Swing pur et dur mais également de la Salsa avec une attention particulière. Grande découverte du monde des Claves pour Yüla Deloin !

Cette même année, Yüla Deloin participa à la formation du groupe Sebkha-Chott. Bienvenue dans le monde Violent du Hip-Hop Glauque Metalloïde des Balkans !!

[1Et par amour des allitérations

L'âge adulte
en mode "Moi je"

Sebkha-Chott : Quatorze ans, 5 albums, des tournées dans une dizaine de pays, ça laisse des traces. Mais le plus important dans tout ça, fût la rencontre avec mon véritable binôme rythmique, Orl, le bassiste de Sebkha-Chott. Nos jeux respectifs ont muri ensembles. On pourrait presque parler de symbiose. Ses syncopes sont les miennes et réciproquement. Nos routes se sont séparées depuis, mais notre lien restera ad vitam eternam.

En parallèle, j’ai rejoint pendant cinq ans, le groupe Henri Mash (Le Mans), pour former un Spectacle Hip-Hop Expérimental. Le chanteur Sooolem y interprêtait le rôle d’un personnage névrosé, en manque de repères, à qui l’on attribuait une toute nouvelle vie pleine de surprises. Un projet qui m’a énormément tenu à coeur. Certains potes aimaient me chambrer en me citant dans mon enthousiasme sans limite :

Qu'est-ce que j'aime assurer le beat derrière un MC !!

Je ne vais pas ici faire l’inventaire de tous les groupes dans lesquels j’ai joué. Il y a une rubrique prévue à cet effet, où figurent la plupart.


Après mes études d’éthologie (2004), j’ai enfin choisi ma voie. Un peu dégoûté par le monde scientifique, j’ai préféré arrêter de chercher à tous prix un financement de thèse et me suis installé dans plusieurs écoles de musique et MJC sarthoises, pour enseigner la batterie. Période très confrontante où je devais m’interroger sur la manière de transmettre ma passion, je me suis alors servi du mythe de La Tour de Babel pour rationnaliser le langage de la batterie.


J’aimerais citer quelques collaborations qui m’ont laissé de chouettes souvenirs : Ezra, Robert Le Magnifique, Collectif Mu(e), Mentat Routage, Zonder Zeep...

Pour finir, mon souvenir le plus impérissable restera longtemps l’interprétation de Thing Fish, une comédie musicale de Frank Zappa, au Festival Zappanale #24. Allez voir des photos et vous comprendrez. J’aimerais en profiter pour rendre hommage à Gilles Brugère alias Bru, qui y interprêtait l’un des rôles principaux et qui malheureusement vient de nous quitter précipitamment.

Et maintenant ?
En mode !

Après 14 ans de bons et loyaux services à la cour d’Ohreland, j’ai rendu mon costume de Prostipute (par Amour du Goût) pour me consacrer à mes projets plus personnels.

D’où la naissance de ce site oueb, véritable terrain de jeux, où je peux enfin concrétiser mes désirs d’écriture pédagogique de la batterie, inventer des formules de jams sessions, comme offrir les avancées de mon groupe de Metal/Electro naissant.

L’arrivée de ce site correspond également à la création de ma micro-entreprise qui a pour but de rassembler toutes les cordes de mon arc, à savoir la musique et le graphisme. Ces deux domaines d’expression s’entremèlent chez moi depuis le début, d’où le ping pong régulier entre leurs articles respectifs. J’ai en effet souvent réalisé les pochettes d’album ou les affiches des groupes dans lesquels je jouais. Et mon univers graphique&plastique n’est pas sorti indemne de ces diverses collaborations !